Comment contacter un éditeur ?
Vous êtes chercheur, vous avez plusieurs publications et vous n’avez jamais été contacté par un éditeur ou un autre chercheur que vous ne connaissiez pas pour un colloque ou un livre ? Cela signifie que vous êtes invisible et que votre recherche est invisible. Par conséquent, vos objectifs (changer le monde et/ou remporter ce financement que vous convoitez depuis si longtemps) ont beaucoup moins de chances d’être atteints.
Dans cet article, j’aborde la question des collaborations : que ce soit avec un éditeur, un autre chercheur, un journaliste, le premier réflexe à avoir est de préparer le terrain.
Pour les contrats de publication, c’est par ici.
La préparation pour contacter un éditeur
Le premier pas est toujours le plus difficile à faire, j’ai conçu pour vous un guide qui vous aidera à faire les 10 premiers pas pour établir votre identité digitale de chercheur.
Une fois que votre profil sera disponible en ligne (même avec un seul des outils présentés dans le guide), vous pourrez contacter un éditeur.
Comment contacter un éditeur ?
Distinguez bien les éditeurs professionnels (en anglais : acquisition editor, editorial assistant) rémunérés par la maison d’édition et les chercheurs ou professeurs d’université qui sont aussi parfois appelés « éditeurs » ou « directeurs de collection/publication » (en anglais : editors, series editors).
Les éditeurs professionnels scientifiques fonctionnent en général de la même façon :
- Pour un livre (par exemple, issu de votre thèse)
- Ils mettent à votre disposition un formulaire de publication vous permettant de détailler votre projet. Utilisez-le ! L’objectif est que l’éditeur ait toutes les informations en main et ne doive pas vous contacter pour d’autres informations dont il a besoin pour prendre une décision.
- Envoyez le formulaire complété à la personne qui est en charge de votre discipline ou de votre pays. Les structures des maisons d’édition sont variables. Il vaut toujours mieux contacter directement une personne que de laisser un message via un formulaire de contact.
- Pour un livre ou un article : ils travaillent main dans la main avec des chercheurs qui sont à la tête d’une collection ou d’une revue scientifique. Si votre projet s’y prête, contactez-les directement avec un résumé et une courte bio-bibliographie.
L’éditeur professionnel sera toujours intéressé par l’impact de votre recherche (votre réseau, le potentiel de vente, les publics concernés), tandis que le chercheur-éditeur sera plus intéressé par l’originalité et le caractère académique de votre recherche.
Comment être contacté pour votre recherche ?
Si votre profil en ligne est complet et bien visible, vous avez toutes les chances d’être contacté pour votre recherche par un éditeur, un autre chercheur ou un journaliste pour une collaboration ou une invitation.
Les maisons d’édition sont constamment à la recherche de profils de chercheurs.
- D’une part, le besoin d’experts pour réviser les textes lors du processus de révision par les pairs (double blind peer review) est immense. Comme chercheur (avec doctorat), vous devriez réviser au moins autant d’articles que ceux que vous publiez pour faire vivre l’écosystème académique.
- D’autre part, le besoin de nouveaux auteurs qui ont un profil intéressant et des recherches intéressantes est également grand.
Comment cherchent-elles ?
- Par laboratoire : c’est très frustrant, car beaucoup de laboratoires n’ont pas de site internet.
- Par université : c’est également frustrant, car beaucoup de chercheurs ne complètent pas leur fiche bio-bibliographique sur le site de leur université.
- Sur les réseaux sociaux académiques (ResearchGate et Academia) : ils zappent les profils incomplets, qui n’ont que quelques articles, sans photo, avec peu de connexions.
Les autres chercheurs qui sont à la recherche de collaborations sur une thématique (colloque, livre collectif, séminaire…) ne peuvent le savoir et vous contacter que s’ils voient votre profil. C’est la même chose pour les journalistes.
Comment cherchent-ils ? Comme les éditeurs, sauf qu’ils abandonnent encore plus vite car après tout, ils ne font pas du business et ils ont moins de temps à y consacrer.
La part de chercheurs qui font de la recherche invisible est à mon sens trop grande : personne ne sait sur quoi ils travaillent aujourd’hui, quel est leur statut, s’ils sont sur un projet, quelles sont leurs publications, avec qui ils collaborent. La recherche est pourtant une affaire publique. Voici quelques idées pour que votre recherche ait plus d’impact.
🌄Vous voulez être contacté par d’autres chercheurs qui ont des propositions vraiment intéressantes ? Comme vous avez peu de temps, et que le premier pas est toujours le plus difficile à faire, j’ai conçu pour vous un guide qui vous aidera à faire les 10 premiers pas pour établir votre identité digitale de chercheur.