Intégrer des habitudes simples (je n’ai pas dit faciles !) dans votre routine peut vous aider à réussir votre doctorat et être plus heureux pendant cette expérience. Le doctorat est un voyage extrêmement exigeant intellectuellement et cela a des répercussions sur la santé mentale : ces répercussions sont désormais connues et reconnues et représentent un risque réel pour toute personne s’engageant dans un doctorat.
J’ai pensé à cinq conseils pour améliorer votre bien-être physique et mental. Et pour contrer les pensées d’abandon de votre thèse.
Que pouvez-vous apprendre ?
Ce qui bloque facilement un apprenant, c’est le sentiment d’être jugé ; par lui-même ou par d’autres. Comme si la facilité ou la difficulté avec laquelle il apprend était le reflet de son intelligence. C’est ainsi que naissent les sentiments d’illégitimité qui font le lit du syndrome de l’imposteur.
Si vous vous sentez concerné par ce type de blocage, posez-vous la question : ce qui me bloque peut-il être appris ? Je vous mets au défi de trouver une chose dans ce monde qui ne peut pas être apprise. Certes, le temps d’apprentissage dépendra de la matière à apprendre et de la trajectoire de chaque apprenant. Mais il n’existe rien qui ne puisse être appris.
Une fois que vous aurez compris que vous pouvez l’apprendre, demandez-vous comment vous pouvez le faire et quel est le meilleur moyen ? Le meilleur moyen est celui qui combine une très bonne qualité d’apprentissage dans le temps le plus réduit possible.
Réussir son doctorat, c’est apprendre le plus possible.
Demandez feedback et aide
La suite logique du blocage est de fuir ce blocage et de faire comme s’il n’existait pas pour éviter ces sentiments d’imposture et de jugement.
En réalité, une fois que vous avez compris que « ne pas savoir » peut se transformer en « savoir » par l’apprentissage, vous irez demander du feedback et de l’aide. Vous apprendrez mieux et plus vite si vous acceptez de demander de l’aide sous la forme d’un feedback. Personne n’est né docteur. Le fait de demander un feedback n’est pas une preuve de votre incompétence ; cela prouve au contraire que vous avez un esprit agile et désireux d’apprendre.
Attention, cependant : si vous demandez de l’aide, soyez prêt à agir en fonction de ce qu’on vous dira. Demander un conseil à quelqu’un, ne pas agir ou oublier d’agir, et demander une deuxième fois le même conseil… Non !
Réussir son doctorat, c’est connaître ses limites sans en avoir peur.
Lancez-vous dans l'arène
Vous êtes un chercheur. Un chercheur fait de la recherche, il obtient des résultats et il a la responsabilité de communiquer ces résultats. Le plus rapidement possible, écrivez un article, demandez une collaboration, faites une présentation lors d’une conférence, parlez à vos pairs et créez un réseau. L’action est le meilleur moyen de s’améliorer.
Cela peut faire peur. Rendez-vous compte que seul le premier pas est extrêmement difficile : car une fois que vous aurez mis le pied dans l’engrenage, vous serez emporté plus facilement.
Réussir son doctorat, c’est passer à l’action.
Prenez les pauses nécessaires
Le doctorat est un marathon. Mieux vaut être une tortue ressourcée qu’un lièvre en surchauffe. Le monde universitaire peut être un endroit désagréable, où règne une concurrence malsaine. L’épuisement professionnel et la pression sont des risques réels pour un doctorant. Vous avez une vie à vivre. Le doctorat doit être un voyage, pas votre vie.
Pensez à la qualité de votre recherche. Celle-ci dépend de votre bien-être corporel. Vous connaîtrez des moments de flow et d’énergie, et vous connaîtrez des moments de « panne » : dans ces moments-là, partez, changez de cap. Vous avez la liberté de vos horaires : peu importe que cette pause arrive à 11 heures du matin. Parfois, vous serez dans le flow jusqu’à 2 heures du matin.
Demandez simplement à votre corps : « De quoi j’ai envie, là, maintenant, tout de suite ? » Et agissez en conséquence.
Réussir son doctorat, c’est se ressourcer et maintenir son énergie.
Amusez-vous !
Le monde universitaire est le monde de la tête. Nous oublions trop souvent que nous sommes aussi (presque uniquement, en fait) des émotions et un corps. Ne croyez pas une seule seconde que vous pouvez tout rationaliser, être « productif », etc. Prenez soin de vous dans votre globalité. Et amusez-vous ! Il y a un réel plaisir intellectuel à faire de la recherche ; s’il n’est plus là, revenez au point 4.
Réussir son doctorat, c’est le réaliser avec plaisir la majeure partie du temps.